L’ASMR, ces vidéos de chuchotements et de bruits supposés relaxants, a envahi les réseaux sociaux. Hélas, les influenceurs malgaches commencent à s’y mettre. Mais si certains se pâment devant ces contenus, d’autres n’arrivent pas à comprendre cet engouement. Pire, ils trouvent ces vidéos profondément agaçantes. Alors pourquoi ne pas aimer l’ASMR ? Explorons ensemble les raisons qui peuvent pousser à détester l’ASMR.

 

Ces sons qui nous irritent au plus haut point

Le cœur de l’ASMR, ce sont ces fameux « déclencheurs » sensoriels. Sauf que pour certains, ces stimuli sont tout sauf agréables. Les bruits de bouche, mastications, déglutitions, succions… Un véritable supplice pour les oreilles ! Les chuchotements incessants qui donnent la chair de poule, les frottements et les grattements qui exaspèrent… L’ASMR, une collection de sons irritants, oui !

Alors que les amateurs d’ASMR se délectent de ces sonorités soi-disant apaisantes, les détracteurs eux, ont juste envie de couper le son. Ou de balancer leur ordinateur par la fenêtre. Une réaction épidermique qui en dit long sur le rejet que peut susciter cette pratique chez certains.

 

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Le summum de l’horreur : l’ASMR des influenceurs food

Mais le pompon du désagrément, c’est bien l’ASMR version influenceurs food. Parce que là, on atteint des sommets dans l’insupportable. Le calvaire des bruits de mastication amplifiés, l’enfer des déglutitions et des bruits d’avalement… Un véritable chemin de croix pour les oreilles !

Et que dire du malaise face à cette exhibition alimentaire malsaine ? On a l’impression d’assister en voyeur à un moment très intime. Trop intime. La mise en scène appuyée de la dégustation, les gros plans sur les bouches ouvertes, les bruits humides… C’est d’un gênant ! De quoi vous dégoûter de la nourriture et de l’ASMR à vie.

 

Une proximité dérangeante et une intimité mal venue

Au-delà de l’agacement purement sonore, c’est toute la mise en scène de l’ASMR qui peut déranger. Ces influenceurs qui nous parlent de si près, en nous chuchotant à l’oreille… C’est bien gentil, mais on n’a pas gardé les cochons ensemble ! Ce tutoiement systématique, cette façon de prendre les spectateurs pour cible, comme s’ils étaient des intimes… Ça a vite fait de devenir oppressant.

Et que dire de cette attention personnelle complètement simulée ? « Je m’occupe de toi« , « Je prends soin de toi« … On a l’impression d’être pris pour des bébés. Ou pire, d’assister à un mauvais remake d’un film érotique bas de gamme. Bref, cette intimité artificielle a quelque chose de profondément mal venu et déplacé. De quoi donner envie de fuir loin, très loin de l’ASMR et de ses adeptes envahissants.

 

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Un effet relaxant très surfait

Ah, le fameux pouvoir relaxant de l’ASMR ! Les amateurs en font tout un plat, mais qu’en est-il vraiment ? Si l’on en croit les études scientifiques, l’impact de ces vidéos sur la détente est loin d’être prouvé. Certes, les « croyants » de l’ASMR semblent conditionnés et ressentent les effets vantés. Mais est-ce vraiment surprenant ? On appelle ça l’effet placebo les amis !

Et puis, soyons honnêtes, cette idée de se détendre en regardant passivement une vidéo, ça a quand même ses limites. C’est un peu facile comme solution. Une vraie détente, ça se mérite, ça se travaille. Ça ne se regarde pas sur YouTube en mode larve sur son canapé. L’ASMR comme substitut low cost au développement personnel ? Très peu pour nous !

 

L’ASMR, révélateur de notre rapport au son et aux autres

Finalement, ne pas aimer l’ASMR, ça en dit long sur nous. Notre rejet de ces vidéos est révélateur de notre sensibilité auditive, cette fameuse misophonie qui nous fait détester avec passion certains bruits. Ça montre aussi à quel point notre zone de confort en matière de proximité et d’intimité peut vite être franchie.

Alors avant de vouloir à tout prix nous convertir à l’ASMR, peut-être faudrait-il accepter que nous ne sommes pas tous égaux face à ces stimuli. Que certains les adorent quand d’autres les rejettent viscéralement. Et si la meilleure façon d’apprécier l’ASMR, c’était encore de garder ses distances ? Ça éviterait bien des crispations !

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