Le phénomène mukbang débarque à Madagascar. Venu tout droit de Corée du Sud, le mukbang, ces vidéos où l’on se filme en train de manger de grandes quantités de nourriture, fait une arrivée fracassante dans la Grande Île. De plus en plus d’influenceurs malgaches se lancent dans cette tendance virale, quitte à mettre leur santé en danger pour générer des vues et des likes. Mais derrière l’apparente légèreté de ces challenges se cachent de sérieux dangers du mukbang qu’il est urgent de mettre en lumière.
Une tendance venue de Corée qui explose sur les réseaux sociaux malgaches
Le mukbang, contraction des mots coréens « meokneun » (manger) et « bangsong » (émission), a émergé en Corée du Sud au début des années 2010. Le concept est simple : se filmer en train de manger de grandes quantités de nourriture, souvent peu équilibrée, tout en interagissant avec son audience. Rapidement, le phénomène est devenu viral en Asie, porté par des stars comme la coréenne Tzuyang.
Aujourd’hui, cette tendance déferle sur les réseaux sociaux malgaches. De plus en plus d’influenceurs malgaches se lancent dans la création de contenus mukbang, encouragés par le succès fulgurant de ces vidéos auprès des jeunes. Manger devant la caméra est devenu le nouveau Graal pour générer des vues et devenir une célébrité du web.
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Derrière les écrans, une réalité bien moins glamour
Mais derrière les paillettes et les châles de ces stars du mukbang se cache une réalité bien plus sombre. Pour continuer à susciter l’intérêt de leur audience, les influenceurs sont soumis à une pression constante pour produire du contenu toujours plus choquant et viral. C’est la course effrénée aux vues, aux likes, aux partages.
Cette nécessité de faire le buzz à tout prix les pousse à se lancer dans des défis alimentaires toujours plus extrêmes et dangereux pour la santé. Les « mukbangers » enchaînent les tournages à un rythme effréné et ingurgitent des quantités démesurées de nourriture ultra-calorique. Burgers, pizzas, bonbons… Bienvenue dans le monde de la malbouffe à outrance.
Sur le long terme, les dangers du mukbang pour la santé physique et mentale sont bien réels. Bien loin des codes esthétiques véhiculés sur les réseaux sociaux, les influenceurs souffrent de troubles alimentaires, de surpoids, d’obésité. Des études alertent également sur les risques de développer une relation malsaine à la nourriture et à son corps.
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Un phénomène qui pose question et suscite la controverse
Au-delà de l’impact sur la santé individuelle, le mukbang soulève un véritable débat de société. En glorifiant la malbouffe et l’hyper consommation, ces vidéos envoient un message délétère aux jeunes générations. Elles participent à normaliser des habitudes alimentaires déséquilibrées dans un pays où les problèmes de surpoids et d’obésité sont en augmentation constante.
Certains dénoncent même une forme de narcissisme et un besoin maladif d’attention chez ces influenceurs prêts à tout pour leurs 15 minutes de célébrité. L’exhibition de soi et la mise en scène constante de sa vie sur les réseaux sociaux nourriraient un véritable syndrome du personnage principal, potentiellement dangereux pour l’équilibre psychologique.
Face aux dangers du mukbang, de plus en plus de voix s’élèvent pour questionner la responsabilité des plateformes dans la promotion de ces contenus, ainsi que le rôle des influenceurs dans la diffusion de messages néfastes pour la santé publique. Alors simple divertissement ou véritable problème de société ?
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Nécessité d’une prise de conscience et d’une régulation du mukbang
Devant l’ampleur du phénomène et ses potentielles dérives, les autorités sanitaires tirent la sonnette d’alarme. Des campagnes de prévention se multiplient pour sensibiliser le public, et notamment les jeunes, aux dangers du mukbang pour la santé.
Les influenceurs sont également appelés à prendre leurs responsabilités quant aux messages qu’ils véhiculent à travers leurs vidéos mukbang. Plutôt que de promouvoir la malbouffe, ils pourraient utiliser leur notoriété pour encourager une alimentation saine et équilibrée. Certains créateurs de contenus s’engagent d’ailleurs dans cette voie en proposant des recettes healthy et en partageant leur quête d’un mode de vie plus sain.
Mais au-delà des initiatives individuelles, c’est un travail collectif de long terme qui doit être mené. Au cœur des enjeux, l’éducation aux médias et à une alimentation saine apparaît comme un pilier essentiel pour aider les jeunes générations à décoder les contenus qui circulent sur les réseaux sociaux et à adopter de bonnes habitudes pour leur santé et leur bien-être.
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Le revers de la médaille du mukbang : Un phénomène à double tranchant
Divertissant, viral, le mukbang fait fureur auprès des jeunes malgaches et propulse sur le devant de la scène de nouvelles célébrités issues des réseaux sociaux. Mais derrière l’écran, les dangers du mukbang guettent celles et ceux qui se lancent dans cette course effrénée aux likes. Entre malbouffe, cadences infernales et pression constante du buzz, le phénomène révèle peu à peu son vrai visage.
Prise de conscience individuelle, responsabilisation des influenceurs, mais aussi éducation aux médias et régulation des plateformes… La société malgache dans son ensemble doit se saisir de ces questions pour protéger la santé de sa jeunesse et promouvoir un rapport plus sain à l’alimentation et aux réseaux sociaux. Le mukbang est certes tendance, mais à trop vouloir jouer avec la nourriture, on risque bien de finir par se brûler les ailes.
