Un nouveau revers de taille pour le football malgache ! La Confédération Africaine de Football vient d’opposer son veto à l’homologation du stade Barea pour accueillir les matchs cruciaux des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Une décision lourde de conséquences qui prive les Zébus nationaux d’un de leurs principaux fers de lance.

La raison officielle ? Les multiples manquements aux normes et exigences réglementaires en matière de sécurité et de logistique, renforcés par le traumatisme encore vif de la tragédie d’août 2023. Un coup dur que les autorités sportives devront désormais pallier dans l’urgence pour ne pas hypothéquer les chances de qualification.

 

Stade Barea : Un stade qui n’a jamais été « manara-penitra« 

Car en réalité, le Stade Barea a toujours péché par ses lacunes criardes en termes d’installations. Dès les premières inspections menées par la CAF et la FIFA en 2021, de nombreux manquements avaient été relevés : des travaux de mise aux normes étaient devenus la condition sine qua non pour obtenir les précieuses homologations.

Si une dérogation exceptionnelle avait alors été accordée aux instances malgaches, c’était à la stricte condition d’engager rapidement les chantiers exigés. Mais à l’évidence, ces injonctions sont restées lettre morte après la tragique bousculade du 25 août 2023 qui avait déjà coûté la vie à une douzaine de supporters.

Un drame majeur aux lourdes répercussions, qui semblent avoir définitivement scellé le sort du vieux stade aux yeux d’une CAF désormais intraitable.

 

Lire aussi : Téléphérique d’Antananarivo : Où en sommes-nous ?

 

La bataille des instances pour conserver le stade Barea

Depuis lors pourtant, la Fédération Malgache de Football n’a eu de cesse de batailler pour conserver cette enceinte historique. Travaux, lobbying auprès de la FIFA à grand renfort de promesses, demande d’exception formulée une nouvelle fois… Tous les recours semblent avoir été tentés en coulisses pour éviter la sanction finale pour le Stade Barea.

Mais la réponse est cette fois tombée sans appel de la part d’une Confédération déterminée à appliquer ses règles « de manière uniforme » sur le continent. Une inflexibilité justifiée par le souhait de ne faire aucune exception au nom de l’équité entre nations.

Un résultat bien décevant pour la FMF malgré tous ses efforts, qui se retrouve donc privée de l’un de ses principaux fers de lance pour les prochains matchs des éliminatoires de la Coupe du Monde. Un handicap de taille qui la contraint désormais à une véritable course contre la montre…

 

La course contre la montre pour un nouveau stade

Le couperet est donc tombé concernant le Stade Barea, mais la FMF n’a d’autre choix que de réagir au plus vite. La Confédération lui aura en effet imparti un délai de rigueur expirant ce mardi 14 mai pour désigner l’enceinte alternative qui accueillera les rencontres des Barea contre le Mali et les Comores dans le cadre des troisième et quatrième journées des éliminatoires.

Un véritable contre-la-montre s’engage donc pour les instances malgaches, qui planchent d’ores et déjà sur plusieurs pistes à l’étranger. L’Afrique du Sud et son large parc de stades aux normes constituerait bien évidemment la solution la plus évidente, même si les négociations promettent d’être ardues sur les modalités pratiques et financières.

L’île Maurice a également été un temps évoquée, mais les lacunes en termes de capacités d’accueil pourraient rapidement déchanter les Zébus nationaux. Une nouvelle épine dans le pied du football local, déjà bien lesté de ses propres handicaps structurels.

 

Lire aussi : Corruption à Madagascar : Le cri d’alarme de « Justice et paix »

 

Vers une réforme en profondeur du sport malgache ?

Au final, cet énième revers pourrait bien sonner le glas de la dernière chance accordée aux instances sportives malgaches. Après les nombreux scandales à répétition et la récente tragédie de 2023, voilà un nouveau camouflet qui vient souligner la déliquescence de tout un système.

La dernière cartouche réside peut-être dans un sursaut général des institutions locales. Une réforme en profondeur des structures et de la gouvernance, seule à même de redonner ses lettres de noblesse à un sport national en totale perdition. Faute de quoi, l’avenir du football malgache comme ses grandes compétitions patriotiques risquent bien de rejoindre les ténèbres…

Rien que ça ! Un immense défi en somme, pour éviter la relégation sportive définitive de la Grande Île.

A propos de l'auteur
niaina

Niaina et son équipe, des passionnés de l'écriture et du blogging. Suivez-nous !

Voir tous les articles

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles Similaires