L’élection du nouveau maire d’Antananarivo approche à grands pas, et la capitale malgache retient son souffle. Car le défi qui attend le futur occupant du fauteuil de premier magistrat de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) a de quoi faire pâlir d’effroi même les plus téméraires. Tel un Hercule des temps modernes, le prochain maire d’Antananarivo devra se confronter à une série de travaux dignes des 12 épreuves mythologiques. Des tâches herculéennes qui nécessiteront courage, abnégation et une volonté d’acier pour redresser la capitale et offrir aux Tananariviens le cadre de vie qu’ils méritent. Tour d’horizon des principaux défis qui attendront le nouveau maire d’Antananarivo dès son entrée en fonction à la mairie d’Antananarivo.

 

Assainissement et lutte contre les inondations : Un Augias des temps modernes

Premier travail herculéen pour le futur maire d’Antananarivo : le curage des canaux et la lutte contre les inondations chroniques. Tel Hercule face aux écuries d’Augias, le nouveau maire devra s’attaquer à un défi titanique : débarrasser la ville de ses immondices et permettre aux eaux de s’écouler correctement. Un chantier vital, notamment dans les quartiers les plus touchés comme Besarety ou Andavamamba, où chaque saison des pluies apporte son lot de drames et de maisons englouties. Le temps presse, et il faudra agir vite et fort avant les prochaines précipitations pour éviter de nouveaux désastres. Cela demandera des moyens considérables et une planification millimétrée de la part des équipes de la CUA. Mais c’est à ce prix que le prochain maire d’Antananarivo pourra commencer à construire une capitale plus sûre et plus salubre pour tous les Tananariviens. Un défi à la hauteur d’un demi-dieu, assurément.

 

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Endiguer l’hydre du commerce informel et des embouteillages monstres

Autre tâche surhumaine qui attend notre Hercule municipal : terrasser l’hydre du commerce informel et des embouteillages monstres. Car dans les artères de la capitale, l’anarchie règne en maître. Trottoirs envahis par les étals sauvages, circulation paralysée par des marchands à la sauvette… C’est tout Antananarivo qui étouffe, prise en otage par un chaos urbain devenu ingérable. Dans les points névralgiques comme Analakely ou Behoririka, la situation vire souvent à la foire d’empoigne, transformant la moindre sortie en un véritable parcours du combattant.

Face à ce fléau protéiforme, le prochain maire d’Antananarivo devra employer les grands moyens. Au programme, des mesures coercitives musclées pour ramener l’ordre dans la cité. Sanctions pénales pour les récalcitrants, obligation pour les commerçants de migrer vers les marchés en dur… Il faudra frapper vite et fort pour réussir, enfin, à couper les têtes de l’hydre. Un défi à la mesure d’un héros, que seul un maire d’Antananarivo à la poigne de fer pourra relever. Car sans une action résolue de la CUA, la capitale restera prisonnière de ce chaos urbain indigne d’une métropole moderne.

 

Nettoyer les écuries d’Augias de la corruption généralisée

Mais de tous les travaux qui attendent le futur maire d’Antananarivo, il en est un qui s’annonce particulièrement herculéen : le nettoyage des écuries d’Augias de la corruption. Car le mal est profond et gangrène jusqu’aux services de la CUA. Des agents municipaux qui rackettent les marchands de rue en toute impunité aux permis de construire octroyés sous la table, en passant par les remblais sauvages réalisés en toute illégalité… La liste des dérives est longue et jette une lumière crue sur l’ampleur de la tâche.

Pour le prochain locataire de la mairie d’Antananarivo, l’urgence est claire : il faut rermettre l’institution dans le droit chemin, et vite. Cela passera par une reprise en main en profondeur des services, pour chasser les brebis galeuses et instaurer une culture de la transparence et de l’intégrité. Un travail de longue haleine, qui demandera une volonté politique inébranlable et un soutien sans faille des agents intègres. Mais c’est à ce prix que le futur maire d’Antananarivo pourra espérer rebâtir une capitale où la loi, et non les bakchichs, dicte la marche à suivre.

 

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Dompter les centaures de la route : Les taxi be

Autres créatures qui gangrènent les rues d’Antananarivo : les centaures de la route, plus communément appelés taxi be. Ces véhicules, censés faciliter la vie des Tananariviens, sont devenus au fil des ans de véritables dangers publics. En cause, leur nombre toujours croissant et leur état souvent déplorable, entre pneus lisses et moteurs poussifs. Résultat, les accidents se multiplient, semant la terreur chez les usagers.

Pour le prochain maire d’Antananarivo, il y a urgence à dompter ces créatures de métal avant qu’elles ne causent plus de dégâts. Plusieurs pistes sont sur la table, comme un gel des nouvelles licences pour endiguer leur prolifération anarchique. Mais aussi des formations obligatoires pour les chauffeurs et receveurs, histoire de leur rappeler quelques règles de base du code de la route et du savoir-vivre. Sans oublier une politique de verbalisation accrue pour les récalcitrants. Il en va de la sécurité de tous les Tananariviens, qui ne peuvent plus être les otages de ces centaures à quatre roues. Un défi à la hauteur d’un Hercule des temps modernes.

 

Capturer les oiseaux du lac Stymphale : Pousse-pousse, charrettes et poids lourds

Dans la mythologie, Hercule a dû affronter les redoutables oiseaux du lac Stymphale. Le prochain maire d’Antananarivo, lui, aura un défi similaire : capturer ces autres volatiles de métal que sont les pousse-pousse, les charrettes et les poids lourds. Car eux aussi sèment le chaos dans la capitale, au mépris de toute réglementation.

Imaginez un peu le tableau : des charrettes à zébus qui slaloment entre les voitures, des pousse-pousse qui remontent les artères à contre-sens, des camions qui déchargent leur cargaison en plein milieu de la chaussée… Un véritable capharnaüm qui transforme chaque déplacement en une épreuve digne des 12 travaux. Face à cette circulation anarchique, la CUA va devoir sévir. À l’étude, des horaires de circulation limités pour ces engins, histoire de libérer un peu les rues aux heures de pointe. Mais aussi des sanctions accrues pour ceux qui refuseraient de jouer le jeu. Un travail de titan que seul un maire à la poigne de fer pourra mener à bien. Faute de quoi, Antananarivo restera prisonnière de ces oiseaux de malheur.

 

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Réhabiliter la ceinture du lion de Némée : Le réseau routier de la capitale

Il est un autre monstre qui gangrène Antananarivo et que le prochain maire devra terrasser d’urgence : l’état déplorable du réseau routier. Car rouler dans la capitale relève aujourd’hui du parcours du combattant, entre nids-de-poule géants, chaussées défoncées et canalisations apparentes. Un véritable chemin de croix pour les suspensions, qui fait d’Antananarivo une ville où chaque trajet est une aventure… et rarement une bonne.

Pourtant, ce « lion de Némée » du macadam est loin d’être invincible. À condition que le futur locataire du Lapan’ny Tanàna ait le courage d’Hercule et les moyens de ses ambitions. Car c’est bien d’une véritable réhabilitation dont la voirie tananarivienne a besoin. Un chantier titanesque qui devra ratisser l’ensemble du réseau pour redonner à la capitale des artères dignes de ce nom. Bien sûr, l’ampleur des travaux nécessaires fait froid dans le dos, tant le chemin à parcourir est encore long. Mais c’est à ce prix que le prochain maire pourra, enfin, desserrer cette ceinture qui étouffe Antananarivo. Une autre tâche herculéenne en perspective.

 

Rapporter la corne d’abondance : Le soutien aux familles les plus précaires

Mais le plus grand des travaux qui attend sans doute notre Hercule municipal se situe sur le plan social. Car à Antananarivo, les inégalités sont criantes et de nombreuses familles peinent à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. Une situation intolérable, qui appelle une réaction forte et immédiate de la part du prochain maire d’Antananarivo.

Pour venir en aide aux plus démunis, plusieurs pistes sont envisagées du côté de la CUA. Des kits scolaires pour permettre à tous les petits Tananariviens de prendre le chemin de l’école dans de bonnes conditions. Des cantines gratuites pour que les enfants des quartiers défavorisés puissent avoir au moins un repas équilibré par jour. Ou encore un accès facilité aux soins, via la mise en place de consultations et de médicaments à prix réduits.

Autant de mesures qui pourraient changer la donne pour les familles en difficulté. Mais qui posent aussi une redoutable équation budgétaire au futur maire. Car il faudra bien trouver les moyens de financer cette politique sociale ambitieuse, sans mettre à mal des finances municipales déjà mal en point. Un numéro d’équilibriste qui demandera autant de doigté que de volonté.

 

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Des défis herculéens pour un maire courageux

En conclusion, la tâche qui attend le prochain maire d’Antananarivo a de quoi faire frémir les plus braves. Avec ces 7 travaux dignes d’Hercule à accomplir, c’est un véritable parcours du combattant qui se profile pour le futur premier magistrat de la capitale. Assainissement, lutte contre les embouteillages, réhabilitation des routes, soutien aux plus démunis… Les chantiers sont immenses et les défis à la hauteur d’une cité en souffrance.

Pour en venir à bout, il faudra au nouveau maire une détermination sans faille et un courage à toute épreuve. Car la mission s’annonce périlleuse, entre nécessité de mettre au pas les acteurs les plus récalcitrants et volonté d’épargner les plus fragiles. Un numéro d’équilibriste qui demandera autant de poigne que de doigté.

Mais une chose est sûre : les Tananariviens seront des juges implacables de l’action de leur nouvel Hercule municipal. Eux qui souffrent depuis trop longtemps des maux chroniques de leur cité seront à l’affût du moindre faux-pas. Alors, le prochain maire d’Antananarivo a intérêt à avoir les épaules solides et le cœur bien accroché. Car c’est un véritable travail de titan qui l’attend à la mairie d’Antananarivo.

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