Vous pensiez que notre blog sur Madagascar allait vous parler uniquement de politique, d’économie ou de voyage ? Surprise ! Aujourd’hui, on s’attaque à un sujet bien moins exotique, mais tout aussi sauvage : pourquoi on déteste LinkedIn. Ce réseau social professionnel, censé être le Saint Graal de la carrière, est devenu pour beaucoup un véritable cauchemar en costume-cravate. Alors, attachez vos ceintures, on décolle pour un voyage au cœur de la fake life corporate !
Le pays des Bisounours en col blanc
Bienvenue dans un monde parfait où chaque échec est une « opportunité de croissance » et où la médiocrité n’existe pas. Sur LinkedIn, même le stagiaire qui passe son temps à la machine à café est un « disrupteur en devenir« . Pourquoi on déteste LinkedIn ? Peut-être parce qu’on en a marre de voir des gens transformer leurs boulots les plus banals en épopées dignes d’un film hollywoodien.
La dictature du positivisme toxique règne en maître sur la plateforme. Vous avez été licencié ? Pas de panique ! C’est juste l’univers qui vous pousse vers de « nouvelles opportunités excitantes« . Votre entreprise a fait faillite ? Quelle chance ! Vous allez pouvoir « pivoter » vers un nouveau modèle économique. À force de tant de positivité, on finirait presque par détester LinkedIn autant qu’une séance de team building en plein week-end.
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L’un des aspects les plus irritants qui explique pourquoi on déteste LinkedIn, c’est ce mélange malsain entre vie professionnelle et personnelle. Soudain, partager ses photos de vacances devient un moyen d' »optimiser son personal branding« . Votre patron poste des selfies à la salle de sport ? C’est pour montrer qu’il est « dynamique et orienté résultats« , bien sûr !
L’art délicat du humblebrag professionnel atteint des sommets sur cette plateforme. « Tellement reconnaissant d’avoir été nommé employé du mois pour la 12e fois consécutive #blessed #hardwork« . On se demande comment ces gens trouvent le temps de travailler entre deux séances d’auto-congratulation. Ne pas aimer LinkedIn devient presque un acte de rébellion face à tant de faux semblants.
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L’olympiade du faux-semblant
LinkedIn est devenu le terrain de jeu favori des influenceurs corporate, ces nouveaux gourous du bullshit qui vous expliquent comment devenir millionnaire en suivant leurs « 10 habitudes matinales« . Ces prophètes en costume vous promettent de révolutionner votre carrière, à condition d’acheter leur e-book à 500 000 Ar. Pourquoi on déteste LinkedIn ? Parce qu’il est devenu le QG des vendeurs de rêve professionnel.
Mais le summum du ridicule, c’est peut-être l’art de se vendre à tout prix. Sur LinkedIn, même un stage de deux semaines se transforme en « expérience transformative qui a redéfini ma compréhension du monde des affaires« . On y apprend à pratiquer le contorsionnisme mental, transformant les tâches les plus banales en exploits dignes du prix Nobel. Pourquoi on déteste LinkedIn ? Parce qu’il nous pousse à devenir des caricatures de nous-mêmes, des super-héros corporate en puissance.
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LinkedIn, le réseau où même les escrocs ont l’air honnêtes
Au final, pourquoi on déteste LinkedIn ? Peut-être parce que cette plateforme est devenue le symbole de tout ce qui ne va pas dans le monde du travail moderne. Un endroit où l’authenticité est sacrifiée sur l’autel du personal branding, où la frontière entre vie privée et professionnelle n’existe plus, et où se vendre est devenu plus important que d’être soi-même.
Alors la prochaine fois que vous vous sentirez obligé de poster une mise à jour sur vos « apprentissages transformatifs » ou vos « victoires professionnelles« , rappelez-vous : dans le vrai monde, il est tout à fait acceptable de détester LinkedIn et de préférer garder certaines choses pour soi. Après tout, la vraie vie n’est pas toujours aussi instagrammable qu’on voudrait nous le faire croire.
2 commentaires
J’ai adoré cet article, car il retrascrit complètement ce que je pense. Cependant, je pense que, ce n’est pas la plateforme qui favorise cette attitude positive toxique. Ce sont surtout les personnes qui utilisent le réseau qui font déborder cette vision TROP POSITIVE de la vie. Au final, chacun instaure le déni pour instaurer un monde virtuel où tout doit être parfait et étiré à quatre épingles.
***Tiré à quatre épingles***