On le sait tous : Madagascar est l’un des pays les plus pauvres du monde pour ne pas dire le plus pauvre du monde. Cette pauvreté a obligatoirement des conséquences sur la santé et le bien-être des Malgaches. L’alimentation se trouve en effet être la plus impactée par cette précarité de la population. L’accès à une alimentation saine et équilibrée est devenu presque impossible pour la majorité des Malgaches. Zoom.

 

Les Malgaches : une population qui ne mange pas sainement

Avec un PIB annuel de 514,91$ par habitant contre 13 306$ pour les Seychelles, Madagascar est l’un des pays les plus pauvres d’Afrique. Une situation qui impacte sur la vie quotidienne des Malgaches.

Cette pauvreté a ses conséquences sur l’alimentation de la majorité de la population de la Grande Ile. L’accès à une alimentation saine et équilibrée n’est pas à la portée de tous.

Il est difficile pour la grande partie de Malgaches d’accéder à des aliments sains et de qualité. La grande partie des Malgaches sont souvent contraint.e.s de se tourner vers des aliments peu couteux et de moins bonne qualité. Peu de Malgaches peuvent manger par exemple 5 fruits et légumes par jour. Peu aussi peuvent se permettre d’avoir de la viande dans leur menu.

Cette dépendance à une alimentation peu qualitative peut avoir des conséquences sur la santé sur le long terme. Selon des études, une alimentation pauvre en nutriments favorise les risques de maladies chroniques comme l’obésité, le diabète et les maladies cardiaques. Il y a aussi les risques de carences en vitamines et en minéraux essentiels, ce qui peut avoir un impact sur la croissance et le développement des enfants et des jeunes.

 

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Madagascar : les inégalités d’accès à l’alimentation en milieu urbaine et rural

Même si la majorité des Malgaches subissent les affres de la pauvreté, les populations urbaines et rurales ne sont pas logées à la même enseigne.

Les populations rurales sont les plus désavantagées quand il s’agit d’accéder à une alimentation saine en raison de la distance qui les sépare des villes où sont où sont accessibles les aliments frais. De plus, le manque d’infrastructures routières empêche l’acheminement des produits des villes vers les zones rurales.

Les ruraux malgaches se contentent seulement de ce qu’ils cultivent : riz, brèdes, manioc, patates douces… Les viandes sont quasi inexistantes. La raison : leur prix est hors de portée pour le plus grand nombre.

Pire encore, le Sud de la Grande Ile est régulièrement frappé par la famine ou « kere ». Et malheureusement, c’est un phénomène qui prend de l’ampleur d’année en année.

 

Pour la population urbaine, la situation n’est pas moins enviable. La couche la plus défavorisée, qui forme sa plus grande partie, bénéficie d’un niveau de revenu très faible, ce qui limite l’accès à une alimentation saine et équilibrée. Certes, les aliments frais sont disponibles sur les marchés, mais leurs prix sont parfois exorbitants. Les conséquences de la crise économique mondiale et l’inflation n’arrangent rien à la situation.

 

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L’impact de la pauvreté des Malgaches sur leurs choix alimentaires

Quand on a le pouvoir d’achat en berne, il est évident que la situation a ses impacts sur les choix alimentaires.

Les Malgaches sont obligés de se contenter des produits les moins chers sur le marché, même s’ils sont moins nutritifs. L’essentiel est de se remplir les panses.

Il existe des foyers malgaches qui mangent les mêmes produits des jours d’affilés. Par exemple : des brèdes tous les jours, ou des carottes, ou des choux… Pour dire que les Malgaches se contentent de se remplir le ventre sans se soucier de leur santé.

Conséquences : les Malgaches, surtout les enfants en bas âge, subissent des carences en nutriments essentiels.

A cela s’ajoute la cherté de l’énergie. A Madagascar, préparer un bon repas coûte cher, si l’on considère le coût des combustibles comme le charbon de bois, le principal moyen de cuisson dans les foyers malgaches. La grande partie des foyers malgaches ne peut plus se permettre d’acheter un grand sac de charbon de bois. Ce combustible s’achète petit à petit, au jour le jour.

Avec un pouvoir d’achat très faible, des produits alimentaires et des combustibles qui coûtent chers, la plupart des Malgaches ne mangent plus convenablement. On peut même parler de malnutrition.

Crédit photo : Les-yeux-du-monde.fr

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