Tablettes, smartphones, télévisions… Dans nos foyers modernes, difficile d’échapper à l’emprise des écrans et leur omniprésence dans le quotidien des plus jeunes. Une immersion numérique précoce qui n’est pas sans risques si elle vire à la surexposition chronique.
Car si ces interfaces connectées sont devenues les nouveaux compagnons de jeu des bambins, leur abus entraîne bien des dommages insidieux. Problèmes de santé, troubles psychologiques ou encore exposition à des contenus choquants… Le spectre des dangers guette ceux qui ne sauraient plus s’en défaire.
D’où l’impératif de renouer avec un usage raisonné et encadré des écrans, pour en faire des outils émancipateurs plutôt que des geôliers numériques.
Les dangers avérés d’un temps d’écran excessif
L’emprise grandissante des écrans sur la jeune génération nourrit en premier lieu de vives inquiétudes pour leur développement physique. En favorisant la sédentarité, ces activités à très faible dépense énergétique augmentent les risques d’obésité infantile et de problèmes posturaux.
Mais ce sont aussi les répercussions psychologiques et comportementales qui interrogent de plus en plus les spécialistes. Isolement social, anxiété, addictions aux jeux vidéo ou aux réseaux… Le temps d’écran excessif représente un terreau propice à bien des maux difficiles à circonscrire.
Enfin, l’exposition prolongée aux contenus divers et variés accessibles en un clic constitue une autre source d’inquiétude majeure. Messages subliminaux, représentations stéréotypées ou encore images choquantes… Autant de pièges invisibles, mais ô combien pernicieux pour la construction de l’enfant.
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Établir un cadre clair et des règles fermes
Pour éviter ces redoutables écueils, la première urgence consiste donc à poser un cadre clair et des limites strictes à l’utilisation récréative des écrans. Une tâche que les pédiatres et spécialistes se sont employés à baliser via des recommandations précises.
Première d’entre elles : la fameuse règle du « 3-6-9-12 ». Soit un temps maximal quotidien d’exposition toléré de 3 heures avant 6 ans, 6 heures avant 9 ans, 9 heures avant 12 ans, puis 12 heures au-delà. Des fourchettes déjà élevées qu’il convient de respecter rigoureusement.
Mais aussi fermes soient-elles, ces directives n’auront d’effets concrets que si les parents impliquent l’enfant dans la démarche d’autocontrôle dès 9 ans. Une phase cruciale pour développer la conscience des excès et des dangers à long terme. Des activités alternatives – lecture, sorties, jeux en famille – sont alors indispensables pour rompre le cercle vicieux.
Faire des écrans un moment partagé et pédagogique
Mais poser des limites ne suffit pas à transformer les écrans en compagnons bénéfiques pour l’enfant. Encore faut-il insuffler une dimension pédagogique et interactive aux moments d’utilisation autorisés. Plutôt que de s’en servir comme simples « baby-sitters » numériques, les parents doivent apprendre à accompagner activement les jeunes dans leurs activités sur tablette ou console.
D’abord en sélectionnant ensemble les programmes et jeux appropriés, en fonction de l’âge et des centres d’intérêt. Mais surtout, en commentant, en partageant, en guidant les séances plutôt que de laisser l’enfant livré à lui-même face aux contenus. Des moments précieux pour l’aider à développer son esprit critique et son jugement.
Ne négligez pas non plus les outils géniteurs de contrôle parental, indispensables pour filtrer l’accès aux écueils les plus grossiers du web et des applis grand public.
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Donner l’exemple pour un usage raisonné
Mais quelles que soient les précautions prises, les bons réflexes devront aussi venir des parents eux-mêmes. Car comment convaincre un enfant de la nécessité de restreindre son temps d’écran quand ses propres géniteurs y sont constamment rivés ?
Le premier gage d’une éducation numérique équilibrée reste donc de donner l’exemple par une utilisation raisonnée et maîtrisée de ces interfaces ubiquitaires. Fini le petit écran en permanence allumé, le smartphone à portée de main à chaque instant… Les parents doivent renouer avec leurs propres limites avant d’en imposer.
Éviter aussi les facilités qui font des écrans une alternative de facilité pour occuper ou récompenser son bambin. À l’inverse, valorisez un mode de vie sain en famille par des sorties, des jeux de société ou encore des activités créatives loin des dalles hypnotiques. La promesse d’une parentalité retrouvée au plus près de l’enfant !
Protéger l’enfance à l’heure du tout-écran
Alors certes, à l’ère du numérique triomphant, personne n’évitera ad vitam aeternam la confrontation avec ces outils. Mais entre l’immersion excessive et le déni aveugle, un subtil équilibre reste possible pour renouer avec un usage bénéfique des écrans.
Une entreprise de longue haleine qui appelle à la plus grande vigilance et au sens des responsabilités de chacun. Aux parents, aux éducateurs comme aux fabricants de s’engager dans cette lutte pour préserver l’enfance de ses addictions les plus insidieuses. Et redonner tout son sens à l’expérience numérique pour forger les citoyens de demain !