La corruption et les abus perpétrés par les agents de la Police de l’Air et des Frontières (PAF) à l’aéroport d’Ivato sont un problème récurrent et préoccupant. Cette situation nuit gravement à l’image de Madagascar et gâche l’expérience des voyageurs, aussi bien étrangers que malgaches. Malgré les promesses des autorités, force est de constater que les pratiques abusives persistent encore aujourd’hui.
Corruption à l’aéroport d’Ivato : Contexte et témoignages des victimes
De nombreux voyageurs, en particulier des femmes, dénoncent les actes de corruption et les abus de pouvoir dont ils sont victimes de la part des policiers de la PAF à l’aéroport d’Ivato. Rackets, intimidations, inventions de prétextes fallacieux pour extorquer de l’argent, les méthodes employées sont variées. Les victimes décrivent le stress, les retards et les frais inattendus que ces agissements leur causent.
« Ils m’ont contraint à verser de l’argent en échange d’une autorisation de sortie », témoigne une mère de famille. Une autre jeune femme s’est vue refuser l’embarquement vers Dubaï sous de faux motifs. Des techniciens chinois ont dû vider leurs poches pour pouvoir rentrer chez eux. Même une étudiante malgache rapportant des cadeaux s’est fait abusivement contrôler.
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Corruption à l’aéroport d’Ivato : Réactions et promesses des autorités
Face au tollé suscité par ces dénonciations sur les réseaux sociaux, les autorités ont vivement réagi. En mai, le ministre de la Sécurité publique Herilala Rakotoarimanana s’est rendu à Ivato, promettant des « enquêtes spéciales », des « sanctions sévères » et « sans aucune indulgence » contre les agents fautifs.
De son côté, le président Andry Rajoelina a lui aussi annoncé qu’il prendrait en main le dossier dès son retour de Corée en affirmant que « des mesures strictes seront prises » car ces abus « nuisent sensiblement à l’image du pays ». Des descentes des ministres de la Sécurité publique et des Finances ont été effectuées pour recadrer les policiers et douaniers.
La réalité des faits : Les promesses non tenues
Pourtant, malgré ces effets d’annonce, les mauvaises pratiques se poursuivent en coulisses. Dès que le sujet n’est plus sous les feux des projecteurs, les abus et rackets reprennent de plus belle.
Ce 08 juillet 2024, des témoignages publiés sur la page Madagascar Liberté montrent que la situation n’a pas changé. Les femmes voyageant vers Dubaï sont toujours les principales victimes de ces agissements. L’opinion publique a l’impression que les grandes déclarations des autorités ne sont que des paroles en l’air destinées à calmer temporairement les esprits sans s’attaquer à la racine du problème.
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Corruption à l’aéroport d’Ivato : Conséquences économiques et sociales
L’impact de ces abus et corruptions à l’aéroport va bien au-delà du préjudice causé aux voyageurs. C’est l’attractivité touristique et économique même de Madagascar qui en pâtit. Les investisseurs étrangers comme ces techniciens chinois repartent avec une très mauvaise image et ne souhaitent plus revenir.
Des étudiants malgaches vivant des mésaventures similaires constituent un autre signal alarmant. La confiance des voyageurs est grandement érodée et la réputation internationale du pays est sérieusement entachée par la persistance de ces pratiques inacceptables aux portes d’entrée et de sortie de la Grande Île.
Redorer l’image de l’aéroport d’Ivato : Une nécessité urgente
Il est grand temps que les autorités prennent enfin des mesures concrètes, drastiques et pérennes pour éradiquer définitivement la corruption et les abus qui gangrènent l’aéroport d’Ivato depuis bien trop longtemps. Au-delà des beaux discours, des réformes profondes sont indispensables : remplacement des agents défaillants, installation d’une surveillance électronique, mise en place d’un guichet pour recevoir les plaintes des voyageurs sur place…
Seule une action immédiate, forte et soutenue dans la durée, pourra restaurer la crédibilité de la PAF et offrir aux voyageurs l’accueil serein et bienveillant qu’ils sont en droit d’attendre aux frontières de Madagascar. C’est non seulement l’image du pays, mais aussi son développement économique et humain qui sont en jeu. Les autorités doivent désormais transformer leurs paroles en actes. La lutte contre la corruption à Ivato doit devenir une priorité nationale.
