Mesdames et messieurs, attachez vos ceintures ! Nous embarquons pour un voyage économique à travers le temps, direction Madagascar, cette île qui a réussi l’exploit de faire reculer les aiguilles de l’horloge du progrès. Bienvenue dans le seul pays où la nostalgie de 2008 n’est pas liée à la sortie d’un film à succès, mais à un PIB par habitant qu’on n’a toujours pas réussi à rattraper. Chapeau bas !
Le PIB par habitant : Une course à qui ira le plus bas
Tandis que le reste du monde s’évertue à faire grimper ses chiffres, Madagascar innove avec son concept révolutionnaire de « croissance négative durable« . Qui a besoin de progres quand on peut rester fidèle à son passé économique pendant 15 ans ? C’est ce qu’on appelle de la constance, messieurs-dames ! Pendant que certains pays s’épuisent à construire des gratte-ciels, Madagascar cultive l’art subtil de creuser toujours plus profond dans les abysses économiques.
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Le revenu par habitant : Quand la nostalgie de 2008 devient un luxe
Souvenez-vous de cette époque bénie où les Malgaches gagnaient la somme faramineuse de 444 dollars par an. Quel gâchis ce serait de dépasser ce chiffre ! Heureusement, le pays a su résister à la tentation du progrès. Aujourd’hui, les citoyens ont le privilège de vivre l’expérience unique de faire plus avec moins. Beaucoup moins. C’est ce qu’on appelle l’art de la débrouille, élevé au rang de politique nationale.
L’inflation : Le seul chiffre qui monte plus vite que le chômage
Si les prix à la consommation étaient des fusées, Madagascar serait en pole position pour la conquête spatiale. Avec un indice passant de 100 en 2010 à plus de 241 en 2023, faire ses courses est devenu un sport extrême. Les supermarchés devraient d’ailleurs envisager d’installer des montagnes russes dans leurs allées pour rendre l’expérience encore plus palpitante. Qui a besoin de parcs d’attractions quand on peut vivre des sensations fortes en achetant du pain ?
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La paupérisation : Un modèle d’égalité dans la misère
Madagascar a trouvé la solution ultime à l’inégalité : rendre tout le monde également pauvre ! Avec 80% de la population vivant avec moins de 2 dollars par jour, le pays est en passe de réaliser le rêve de tout économiste farfelu : transformer une nation entière en village de mendiants. C’est ce qu’on appelle la solidarité dans l’adversité, n’est-ce pas ?
Gouvernance et politique économique : L’art de naviguer sans boussole
Qui a besoin d’une stratégie économique quand on peut improviser ? Les dirigeants malgaches ont élevé l’incompétence au rang d’art, transformant chaque décision en une opportunité de s’enfoncer un peu plus dans le marasme économique. C’est ce qu’on appelle de la créativité politique ! Pourquoi suivre les conseils des économistes quand on peut inventer de nouvelles façons de ruiner un pays ?
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Vers de nouveaux sommets… de pauvreté ?
Alors que le monde s’inquiète du réchauffement climatique, Madagascar a trouvé la parade : en appauvrissant sa population, le pays réduit naturellement sa consommation et donc son empreinte carbone. Un modèle écologique par défaut, en somme !
Que nous réserve l’avenir ? Si la tendance se maintient, on peut s’attendre à voir Madagascar battre de nouveaux records. Peut-être réussira-t-on à inventer des chiffres négatifs pour mesurer le PIB ? Ou à créer une nouvelle unité de mesure pour quantifier des niveaux de pauvreté jusqu’alors inexplorés ?
En attendant, les citoyens peuvent se consoler en se disant qu’ils participent à une expérience économique unique au monde. Qui sait ? Peut-être que dans quelques années, les économistes du monde entier viendront étudier le « modèle malgache » comme l’exemple parfait de ce qu’il ne faut surtout pas faire.
En conclusion, Madagascar prouve qu’avec de la détermination et une bonne dose d’incompétence, il est possible de résister à la tentation du progrès pendant des décennies. Un exploit qui mérite bien une médaille… si seulement le pays avait les moyens de la fabriquer.