Madagascar, ce pays où les politiques énergétiques font autant de bruit qu’un pet de zébu en pleine brousse ! Le gouvernement, dans un élan de modernité, a décidé de lancer une grande offensive pour la cuisson propre. Fini le charbon de bois, place aux alternatives écolo-friendly ! Sauf que… il y a comme un léger souci. Quand on regarde l’état de l’économie malgache, on se demande si cette initiative ne relève pas plus du rêve éveillé que du projet réaliste. Mais allez, notre blog de Madagascar ouvre le capot de cette politique pour voir ce qu’il y a dedans !

 

Une dépendance massive aux combustibles traditionnels

Première constatation : les Malgaches sont accros au charbon de bois et au bois de chauffe comme un lémurien à sa branche. 95% des ménages utilisent encore ces combustibles traditionnels pour cuisiner. Pourquoi ? Parce qu’entre payer sa marmite de riz et s’offrir une cuisinière électrique dernier cri, le choix est vite fait. Le pouvoir d’achat est tellement faible qu’il en devient anémique. Et ne parlons même pas des prix de l’électricité et du gaz, qui donnent le tournis même à un billet de 20 000 Ariary.

Résultat des courses : la déforestation galope plus vite qu’un zébu lâché en pleine route secondaire, les problèmes de santé s’accumulent comme les arrêts maladie un lundi matin, et le développement du pays est plus en panne qu’un taxi-brousse sur la RN7. Bref, ce n’est pas la joie.

 

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Une politique ambitieuse, mais des obstacles majeurs

Alors oui, sur le papier, cette politique de cuisson propre a de la gueule. Un cadre légal en béton, des solutions durables et accessibles, et même le soutien du PNUD qui débarque comme le Messie avec sa mallette de dollars. Sauf que la réalité, elle, est plus têtue qu’un zébu qui refuse d’avancer.

Parce qu’il faut bien se rendre à l’évidence : la pauvreté à Madagascar, c’est pire qu’un essaim de criquets sur un champ de riz. La majorité de la population survit avec moins de 2$ par jour. Autant dire qu’investir dans un réchaud écolo-compatible, c’est un peu comme essayer de vendre un smartphone à un lémurien.

Et que dire des inégalités entre les zones urbaines et rurales ? C’est simple, c’est comme comparer la tour Eiffel et un bungalow en paille. Pendant que certains citadins se la jouent écolo-bobos avec leur réchaud de dernière génération, les zones rurales continuent de cramer du charbon comme si c’était le dernier jour avant la fin du monde.

Alors oui, il faudrait des investissements massifs pour changer d’échelle. Mais vu l’état des caisses du pays, on a plus de chances de voir un zébu danser le moonwalk que de voir débarquer les millions nécessaires. À moins que le PNUD ne décide de vider son compte en banque… Mais là, on entre dans le domaine du rêve éveillé façon « Alice au pays des merveilles« .

 

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Quelles pistes pour une transition réaliste ?

Alors, on fait quoi ? On laisse tomber et on continue de cramer joyeusement la forêt comme si c’était la fin du monde ? Hors de question ! Il faut trouver des solutions, mais des solutions adaptées à la réalité malgache. Pas question de débarquer avec des technologies de la NASA dans un village où le seul panneau solaire sert à recharger le téléphone du chef.

La clé, c’est d’y aller progressivement. Commençons par les zones urbaines, là où il y a un minimum d’infrastructures. Et surtout, mettons le paquet sur les subventions et les incitations financières. Parce que si on attend que Mamie Ravao économise pour s’acheter un réchaud écolo, on n’est pas rendus !

Et pourquoi ne pas miser sur des solutions low-tech, à la portée de tous ? Des réchauds améliorés, du biogaz domestique, des petites installations solaires, des déchets transformés en énergie… Il y a plein de pistes à explorer, sans forcément viser la lune dès le départ.

Mais surtout, n’oublions pas d’impliquer les communautés locales. Ce sont eux les premiers concernés, alors autant les mettre dans la boucle. Formons des entrepreneurs locaux, créons des filières qui génèrent des emplois verts. Et surtout, sensibilisons, accompagnons, prenons le temps d’expliquer. Parce que si on débarque avec nos gros sabots d’experts écolos, on risque de se prendre un retour de bâton façon « Retournez chez vous avec vos idées loufoques ! ».

 

Malgré la pauvreté, une transition énergétique pleine de rêves !

Une transition énergétique à Madagascar ? Un sacré défi, quand on regarde l’état du pays. C’est un peu comme essayer de faire pousser des panneaux solaires dans un champ de manioc. Mais bon, comme dirait l’autre : impossible n’est pas malgache !

Alors oui, ça va demander des trésors d’adaptation, d’imagination et surtout, de solidarité. Parce que clairement, si on laisse Madagascar se débrouiller seul dans son coin, on n’est pas sortis de l’auberge.

C’est là qu’on voit que la justice climatique, ce n’est pas juste un concept de bobo écolo. C’est une question de survie pour des millions de gens. Alors un peu de solidarité internationale, que diable ! Envoyez les dollars, les euros, les yuans, on prend tout ! Et surtout, envoyez les cerveaux, les bras, les idées. Parce que c’est ensemble qu’on va réussir cette transition. Et qui sait, peut-être qu’un jour, on verra des cuisinières solaires jusque dans les villages les plus reculés. Un joli pied-de-nez à la pauvreté énergétique, non ?

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