Le défilé militaire du 26 juin, point d’orgue des célébrations de la fête de l’indépendance à Madagascar, revêt une importance symbolique toute particulière. Moment de communion nationale, cette parade est l’occasion de rendre hommage aux forces armées et de réaffirmer la souveraineté chèrement acquise. Pourtant, cette année, la fetim-pirenena a été entachée par une série de couacs techniques qui ont terni l’éclat de la cérémonie. Micros défaillants, sonorisation approximative… Autant de ratés qui interrogent sur le professionnalisme des organisateurs. Comment expliquer un tel amateurisme lors d’un événement d’une telle envergure ?

 

Une série de problèmes techniques révélateurs d’un manque de préparation

Dès le début de la cérémonie, les problèmes techniques se sont enchaînés, jetant un froid sur l’atmosphère solennelle de la fête de l’indépendance. Premier couac : les micros censés retransmettre la prestation de le choeur entonnant « Ry Tanindrazanay malala », l’hymne national, sont restés désespérément muets. Un silence de cathédrale uniquement rompu par quelques bribes de voix portées par le vent, laissant les spectateurs médusés.

Même déconvenue lors de la revue des troupes par le Président malgache. La musique d’ambiance, bien trop forte, a complètement couvert la fanfare militaire, gâchant ce moment clé du protocole. Un manque de professionnalisme d’autant plus flagrant que même le commandant des forces armées a dû se débattre avec son micro pour transmettre ses directives.

Conséquence de ces cafouillages à répétition : une large partie du public s’est retrouvée bien en peine de suivre le déroulement des festivités. Entre les annonces inaudibles et les changements de rythme passant totalement inaperçus, difficile de se sentir pleinement partie prenante de cette fetim-pirenena 2024. Un comble pour une parade censée rassembler toute la nation malagasy autour de son armée !

 

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Des choix d’organisation questionnables qui trahissent un certain amateurisme

Comment expliquer une telle accumulation de couacs techniques lors d’un événement aussi emblématique que le défilé militaire dans le cadre de la fête de l’indépendance ? Si l’erreur est humaine, c’est bien du côté des organisateurs qu’il faut chercher les responsables. À commencer par le choix d’une sonorisation manifestement inadaptée aux dimensions du lieu et à l’ampleur de la parade. Un péché d’orgueil qui trahit un manque de professionnalisme flagrant dans la préparation en amont.

Car on peine à croire qu’un minimum de répétitions générales n’aurait pas permis de détecter en amont ces sérieux problèmes de micros et de réglages de son. Comme si les organisateurs avaient préféré jouer la carte de l’improvisation le jour J, au mépris des conséquences pour le public comme pour l’image de la nation malagasy. Un amateurisme qui s’est également traduit par un manque criant de coordination et de réactivité face aux imprévus techniques. Chacun semblant naviguer à vue, sans directive claire pour enrayer la spirale des ratés, plombant un peu plus l’ambiance à chaque instant.

 

Un sursaut de professionnalisme indispensable pour honorer la fête de l’indépendance

En définitive, les nombreux cafouillages qui ont émaillé le défilé militaire du 26 juin interrogent sur le professionnalisme des organisateurs de l’événement. Entre sonorisation défaillante, manque de préparation apparent et amateurisme dans la gestion des imprévus, les ratés furent aussi nombreux que retentissants. De quoi ternir l’image de ce qui devait être une vitrine de la fierté nationale malgache.

Gageons que les organisateurs sauront tirer les leçons de ce rendez-vous manqué pour rectifier le tir dès l’an prochain. Car pour honorer comme il se doit la fête de l’indépendance, véritable totem national, rien ne doit être laissé au hasard. Finie l’improvisation, place à l’exigence du travail bien fait ! Planification méticuleuse, matériel à la hauteur, scénario millimétré, répétitions intensives… Seule une préparation pointilleuse permettra de hisser le défilé militaire du 26 juin au rang qui doit être le sien : celui d’une grande célébration populaire et d’un moment de communion nationale intense. Un sursaut de professionnalisme qui tient désormais de la dette d’honneur envers les Malgaches et de leur histoire.

 

📸 : Rianasoa.com

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