« Je suis désolé Maman, je ne me souviens plus de ton prénom… » Cette phrase, lâchée un jour par Feno en regardant sa mère droit dans les yeux, les a tous deux anéantis. C’était le premier signal d’alarme, le début d’un long chemin d’ombre où la maladie d’Alzheimer allait peu à peu les entraîner. Une terrible épreuve que des millions de familles dans le monde connaissent, puisqu’on estime qu’une personne développe la pathologie toutes les 3 secondes. Face à ce fléau neurodégénératif en recrudescence, mieux vaut apprendre à décoder les signes avant-coureurs pour réagir au plus vite. Et s’armer ainsi des meilleures armes pour l’affronter.

 

Les troubles de la mémoire : Le signal d’alerte principal

Si la maladie d’Alzheimer porte un masque trompeur aux premières loges, ce sont bien les troubles de la mémoire qui constituent ses premières marques de fabrique. Rien d’étonnant quand on sait que les lésions rongent d’abord l’hippocampe, cette zone cérébrale dédiée à la mémorisation.

Les premiers témoignages ? Un parent qui oublie où il a garé sa voiture, alors qu’il l’a prise 2 minutes plus tôt. Ou qui vous répète la même anecdote 10 fois dans la même journée, sans s’en rendre compte. Plus inquiétant encore : quand les souvenirs récents, même importants, s’envolent aussi vite qu’ils sont arrivés. « Mamie n’a pas reconnu son petit-fils à Noël, elle qui l’attendait pourtant avec tant d’impatience ! » déplore Haja.

Bien sûr, quelques trous de mémoire ponctuels n’ont rien d’alarmant avec l’âge. Mais quand ces « absences » s’installent durablement dans le quotidien et perturbent les activités normales, il ne faut pas hésiter à consulter. Votre médecin est le mieux placé pour faire la part des choses.

 

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Au-delà de la mémoire : D’autres symptômes à surveiller

Si les ratés de mémoire constituent l’écueil majeur de la maladie d’Alzheimer, ils ne sont malheureusement pas les seuls à pointer leur nez insidieux. Elle a en fait bien d’autres tours dans son sac pour se manifester.

Qu’il s’agisse d’éprouver des difficultés grandissantes à suivre une conversation en cours ou à exprimer clairement ses pensées, les troubles du langage sont également un marqueur préoccupant. De même, les changements d’humeur et de personnalité inexpliqués sont bien souvent les premières alertes détectées par l’entourage. « D’un seul coup, mon père est devenu colérique et agressif, lui d’habitude si jovial ! » me confiait un jour Steve.

Mais dans le club peu ragoûtant des signes avant-coureurs de la maladie d’Alzheimer, il faut aussi compter les problèmes de raisonnement et de jugement qui se font jour, les pertes d’orientation spatiale et temporelle récurrentes, voire les difficultés visuelles inexpliquées… Un panel de dérèglements qui, accumulés, doivent résolument vous inciter à prendre rendez-vous avec un spécialiste. Car derrière cette polyvalence des symptômes se cache aussi la grande diversité d’expression de la pathologie selon les individus.

 

L’importance d’une consultation médicale précoce

Vous l’aurez compris, la maladie d’Alzheimer ne fait pas dans la dentelle quand elle décide de frapper. Ses premiers soubresauts peuvent sembler anodins, mais il ne faut surtout pas s’y tromper ! Car plus vite le diagnostic tombe, meilleures sont les chances de ralentir ou du moins d’accompagner au mieux son terrible embrasement.

La procédure démarre en général par un bilan de santé global auprès du médecin traitant. Celui-ci réalise des tests cognitifs de dépistage basiques pour évaluer la mémoire, l’attention, le langage, etc. En cas de doutes persistants, la suite logique consiste à consulter un spécialiste, neurologue ou gériatre, pour des examens plus poussés. Imagerie cérébrale, prises de sang, tests neuropsychologiques approfondis… Toute la panoplie sera utilisée pour affiner le diagnostic et éliminer d’autres causes potentielles.

Un parcours parfois long, mais ô combien crucial ! Car une fois la maladie d’Alzheimer identifiée, c’est la promesse de soins adaptés, d’une meilleure coordination avec l’entourage, mais aussi d’un accès privilégié aux dernières avancées thérapeutiques. Sans oublier l’immense réconfort d’un accompagnement psychologique pour les familles. Alors, n’hésitez plus, la moindre inquiétude mérite un aller simple chez le docteur !

 

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Vers une meilleure compréhension et une prise en charge plus efficace

La maladie d’Alzheimer représente un défi de taille pour les années à venir, nul ne saurait le nier. Mais si chacun, futur patient ou simple citoyen, se montre désormais plus vigilant aux premiers signaux d’alerte, gageons que cette prise de conscience collective pourra changer la donne.

En brisant ces vieux réflexes de nier ou de minimiser les symptômes, en osant consulter sans attendre, nous ferons reculer ce fléau un peu plus chaque jour. Alors, renseignez-vous, militez pour soutenir la recherche, mais surtout n’ayez plus peur d’identifier et d’accompagner au mieux ceux qui en souffrent. Ensemble, nous taillerons une voie vers un avenir plus clément pour tous !

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