Sur ce blog dédié à Madagascar, il est impossible de passer à côté des scènes de ras-le-bol généralisé qui secouent actuellement Antananarivo, notre capitale bien-aimée. Mais que se passe-t-il donc dans la ville des Mille ? Plongeons ensemble dans les méandres de cette situation aussi cocasse que préoccupante.
La résilience endémique, une espèce en voie de disparition
La résilience endémique, cette espèce en voie de disparition, semble avoir trouvé son dernier refuge chez les Tananariviens. Privés d’eau et d’électricité, les voilà contraints de participer au nouveau jeu national : « Survivre sans les services essentiels ». Les heureux gagnants repartent avec des équipements électroménagers en ruine, victimes collatérales des délestages de la JIRAMA, cette danse du courant aussi imprévisible qu’un coup de pied d’un zébu enragé. Et que dire de la pauvreté, de l’inflation et de l’insécurité ? Ce cocktail explosif, digne des meilleurs bars de la capitale, pousse les Malgaches dans leurs derniers retranchements. Mais rassurez-vous, notre gouvernement veille au grain.
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Le gouvernement, grand gagnant du concours de l’auto-sabotage
Tel un valeureux chevalier en armure, le gouvernement malgache s’est lancé dans une quête pour remporter le concours de l’auto-sabotage. Au programme : des projets pharaoniques qui feraient pâlir les pyramides d’Égypte et le château de Versailles. Pensez donc, un stade rutilant, un téléphérique digne des plus grandes stations de ski et une autoroute à faire rougir les Champs-Élysées ! Peu importe que la population réclame à cor et à cri de l’eau, de l’électricité et un coût de la vie décent. Le gouvernement, tel un enfant capricieux, s’accroche à sa devise : « Madagasikara tsy maintsy mandroso ». Pendant ce temps, les opposants, impuissants, assistent médusés à ce spectacle d’un gouvernement qui excelle dans l’art de se tirer une balle dans le pied.
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Antananarivo, la poudrière à retardement
Mais ne vous y trompez pas, Antananarivo est une véritable poudrière à retardement, comme le disait la chanson : « Antananarivo anie ka malaza maditra vahoaka ». Avec ses 4 millions d’habitants prêts à exploser à tout moment, la capitale est devenue une bombe à retardement dont le tic-tac résonne dans les rues. Les manifestations, nouvelle attraction touristique de la ville, attirent les foules en quête de sensations fortes. Et les forces de l’ordre, dernier rempart contre la colère populaire, semblent aussi efficaces qu’un parapluie face à un cyclone tropical.
Alors, que retenir de cette situation aussi burlesque que tragique ? Un gouvernement au sommet de sa forme, qui brille par sa capacité à créer des problèmes là où il n’y en avait pas ! Mais attention, l’inaction du régime pourrait bien conduire à un réveil brutal, digne des lendemains de fête les plus difficiles.
Pour conclure, nous ne pouvons qu’inviter notre cher gouvernement à continuer sur sa lancée… à ses risques et périls. Car après tout, comme le dit si bien le proverbe malgache : « Tsy misy mafy tsy laitry ny zoto », « Il n’y a pas de difficultés que le courage ne puisse surmonter ». Reste à savoir si notre gouvernement aura le courage de faire face aux conséquences de ses actes. Affaire à suivre…