La tragédie qui a coûté la vie à la petite Maella, à seulement 6 ans, projette une lumière crue sur les carences abyssales du système de santé malgache. Au-delà du drame humain insoutenable, ce fait divers révoltant soulève des interrogations brûlantes : comment de telles négligences ont-elles pu se produire ? Que révèlent-elles des lacunes béantes en matière de formations médicales, d’équipements et d’éthique déontologique ? Une chose est sûre, les révélations glaçantes sur les circonstances du décès de l’enfant imposent des réformes de fond, urgentes et radicales. Une remise à plat d’un système à bout de souffle !

 

Dysfonctionnements systémiques dans les hôpitaux malgaches

Les profondes défaillances à l’origine du drame de Maella ne sont que le symptôme d’un mal autrement plus vaste et systémique qui gangrène les hôpitaux malgaches. Un constat alarmant dressé notamment par l’OMS et les Nations Unies : infrastructures vétustes à l’abandon, pénuries criantes d’équipements de base, manques de ressources humaines et financières chroniques… La liste des manquements gravissimes ne cesse de s’allonger !

Mais le plus révoltant réside peut-être dans les défaillances en matière de gestion et de traçabilité des soins. Comme en témoignent les erreurs manifestes dans l’administration des médicaments à la petite Maella, les procédures les plus élémentaires de sécurité des patients semblent aux abonnés absents. Un chaos institutionnel propice aux drames !

 

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Manque de coordination et de formation des professionnels de santé

Lui qui aurait dû être le premier rempart face à la défaillance, le personnel soignant apparaît lui aussi lamentablement déficient. Manque criant de coordination entre les différentes strates du système de santé publique, formation des médecins, infirmiers et aides-soignants plus que lacunaire : autant d’accablants constats qui viennent saper toute confiance dans la qualité des soins prodigués.

Le cas de la petite Maella en est l’illustration glaçante : totale absence de communication et de concertation entre les équipes qui se sont succédé auprès d’elle, incapacité des soignants à réagir de manière appropriée aux problèmes respiratoires sous anesthésie générale… Autant de signaux d’alerte à peine voilés qui auraient dû empêcher ce drame d’advenir !

Former, contrôler, coordonner : trois impératifs désormais criants pour permettre au corps médical malgache de recouvrer l’honorabilité perdue et la foi des patients. Une nécessité vitale si l’on veut éviter de nouvelles vies brisées dans l’indifférence la plus totale.

 

L’appel à la justice : une demande légitime, pas une vengeance

Au-delà de leur incommensurable peine, les proches de la petite Maella n’appellent pourtant pas à l’expédition punitive. Leur cri n’est ni celui de la vindicte aveugle, ni celui d’une soif de représailles destructrices. Non, ce qu’ils réclament, c’est bien plus noble et vital : la lumière implacable de la vérité sur ce drame, et l’instauration d’une justice réparatrice.

Une enquête limpide, exempte de toute complaisance pour faire émerger les responsabilités individuelles certes, mais surtout identifier les défaillances systémiques à l’origine de cette tragédie. Afin que de telles vies ne soient plus jamais semées au gré des négligences et de l’impéritie.

Un processus de réforme profonde, seul à même de rebâtir la confiance navrée dans le corps soignant et sa déontologie. Une démarche vitale pour protéger les nouveaux patients, mais aussi redonner sa dignité au métier de soigner. Un chemin ardu, mais indispensable, que la société civile et la communauté internationale se doivent d’emprunter aux côtés des victimes.

 

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En route vers la justice et le changement

Si le sort tragique de Maella représente un insoutenable paroxysme, il n’en demeure pas moins le sombre révélateur d’un système à bout de souffle. Un électrochoc salvateur qui, derrière les images poignantes, pourrait bien ouvrir la voie du changement tant réclamé.

Mais les réformes urgentes et structurelles qui s’imposent nécessiteront une mobilisation de tous les instants. Aux autorités d’abord, d’enclencher un vaste chantier pour rebâtir les fondations d’une médecine enfin digne de ce nom. À la société civile, ensuite, de maintenir la pression pour que ces promesses ne restent pas lettre morte.

Avec à la clé, ce défi vital : honorer dignement la mémoire de Maella en offrant enfin un système de santé à la hauteur de la confiance que chaque patient est en droit d’attendre. Une renaissance par le feu purificateur de la tragédie !

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