La JIRAMA, compagnie nationale d’eau et d’électricité de Madagascar, est au cœur d’une crise qui affecte profondément le quotidien des Malgaches. Les délestages répétés et prolongés ne sont plus seulement une source d’inconfort, mais deviennent une menace réelle pour la santé et l’économie du pays. Un récent témoignage poignant met en lumière l’urgence de la situation et la nécessité d’une réforme profonde de la gestion de l’énergie à Madagascar.

 

JIRAMA : Une gestion défaillante aux conséquences dramatiques

La JIRAMA, censée assurer un service public essentiel, se révèle incapable de remplir sa mission première. Les coupures d’électricité, devenues chroniques dans certains quartiers comme Ampitatatafika, témoignent d’une gestion défaillante et d’un manque d’investissement dans les infrastructures. Cette situation n’est pas nouvelle, mais son aggravation récente montre l’échec des politiques mises en place pour redresser l’entreprise. La mauvaise gestion financière, le manque de maintenance des équipements et l’absence de planification à long terme sont autant de facteurs qui contribuent à cette crise énergétique.

 

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JIRAMA : Des conséquences sanitaires alarmantes

Le témoignage partagé sur Facebook met en lumière une réalité souvent négligée : les conséquences sanitaires des coupures d’électricité. Pour les personnes souffrant de maladies chroniques nécessitant des équipements électriques, comme l’apnée du sommeil, ces délestages peuvent être fatals. L’impossibilité d’utiliser des appareils médicaux vitaux pendant de longues heures met directement en danger la vie de nombreux Malgaches. Cette situation est d’autant plus révoltante que les équipements médicaux nécessaires sont coûteux et non remboursés par l’État, ajoutant une charge financière à un problème de santé déjà difficile à gérer.

 

délestage jirama
Le post Facebook d’une « victime » de la JIRAMA

 

Un frein majeur à l’économie et au développement

Au-delà des enjeux sanitaires, les coupures d’électricité ont un impact dévastateur sur l’économie locale. Le post mentionne spécifiquement les pâtissiers et les couturières, mais c’est l’ensemble du tissu économique qui est touché. Les petites entreprises, incapables de fonctionner normalement, voient leur productivité chuter et leurs revenus diminuer. Cette situation freine le développement économique du pays, décourage les investissements et maintient une large partie de la population dans la précarité. De plus, l’impossibilité pour certains fonctionnaires de travailler normalement en raison des coupures de courant affecte également l’efficacité des services publics.

 

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Conclusion

La crise de l’électricité à Madagascar, symbolisée par les défaillances de la JIRAMA, est bien plus qu’un simple problème d’infrastructure. Elle menace la santé des citoyens, étouffe l’économie et entrave le développement du pays. Il est urgent que les autorités prennent des mesures drastiques pour réformer la JIRAMA, investir dans des infrastructures fiables et développer des sources d’énergie alternatives. Sans une action rapide et décisive, c’est l’avenir même de Madagascar qui est en jeu. Les citoyens, comme l’auteur du post Facebook, ne demandent rien d’autre que leur droit fondamental à une vie digne et sûre, un droit que l’État se doit de garantir.

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