La charge mentale fait désormais partie intégrante de nos vies modernes, ce poids invisible, mais néanmoins pesant qui nous accable au quotidien. Plus qu’un simple stress passager, c’est une véritable fatigue cognitive qui s’installe insidieusement, intoxiquant nos pensées de préoccupations en tout genre. Planification des tâches, gestion des imprévus, inquiétudes diverses… autant de sollicitations mentales permanentes qui gangrènent notre équilibre émotionnel et notre efficacité. Un fardeau envahissant, que l’on traîne du bureau à la maison sans répit, sapant inexorablement notre énergie vitale. Il devient alors urgent de trouver les clés pour désengorger cet embouteillage cérébral et retrouver un peu de quiétude.

 

Décoder les mécanismes de la surcharge cognitive

Mais d’où provient ce phénomène insidieux de charge mentale ? Première source évidente : la multiplication des flux d’informations à traiter et prioriser en permanence. Obligés d’être constamment connectés et joignables, nous subissons un véritable bombardement de données diverses et variées, par emails, notifications, réseaux sociaux… Un flot ininterrompu à tamiser avec discernement.

S’ajoutent ensuite les multiples préoccupations inhérentes à nos vies personnelle et professionnelle : réfléchir aux menus de la semaine, organiser les vacances, gérer l’administratif, planifier son agenda…Une pluie incessante de micro-tâches qui saturent vite nos ressources attentionnelles. Enfin, la rumination, ce cercle vicieux de réflexions angoissées qui tournent en boucle dans nos esprits, alimente le stress et nous enferme dans un engrenage épuisant.

 

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La méthode pour désaturer son esprit

Pour retrouver un peu d’air et apaiser ses tourments intérieurs, une première clé est d’apprendre à lâcher prise sur cette course éperdue au contrôle. Une grande partie de nos tracas mentaux provient de cette illusion tenace de pouvoir tout régenter dans les moindres détails. Alors que dans les faits, nous n’avons qu’une prise limitée sur le cours du monde et des événements.

Il faut donc se résoudre à accepter cette part d’imprévisibilité et d’insaisissable dans l’existence. Et pour cela, exercer sa pleine conscience, en se reconnectant pleinement à l’instant présent et aux sensations tangibles du moment vécu. Respirer profondément, se concentrer sur les perceptions immédiates… Une manière pragmatique de quitter les méandres angoissés de la rumination pour mieux réduire sa charge mentale.

La méditation représente par ailleurs un formidable outil pour apprivoiser cet art de la présence attentive, tout en apaisant radicalement son mental envahi. Diverses techniques existent, de la respiration alternée au body-scan, permettant d’atteindre cet état de sérénité intérieure si précieux.

 

Rééquilibrer ses priorités pour respirer

Une autre clé pour alléger sa charge mentale consiste à remettre ses priorités à plat. Combien de nos angoisses proviennent en effet de l’impression persistante d’avoir des tonnes de choses à faire, sans jamais prendre le temps d’en jauger l’importance réelle ? Il est essentiel de se reconnecter avec ce qui compte véritablement, en hiérarchisant froidement ses tâches.

Ensuite, la sacro-sainte règle est d’apprendre à déléguer aux autres ce qui peut l’être, et à dire non sans culpabilité excessive. Cesser de vouloir tout faire soi-même au risque de l’épuisement. Enfin, reconnecter avec ses ressources personnelles en pratiquant des activités que l’on aime, en cultivant son réseau amical de soutien. Autant de soupapes qui permettent d’aérer l’esprit quand le poids devient trop lourd à porter seul.

 

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Des clés pour une hygiène mentale durable

Pour inscrire cette démarche dans la durée, adopter des rituels anti-stress au quotidien devient indispensable. Jongler avec une routine matinale rassurante, pratiquer une activité physique pour évacuer les tensions, ou encore s’adonner à une activité créative et détendre l’esprit…Autant de parenthèses salvatrices.

Mais l’hygiène mentale passe aussi par l’accueil bienveillant de ses émotions négatives au lieu de les refouler. La colère, la tristesse, l’angoisse…autant d’expériences à apprivoiser plutôt que les combattre pour mieux les laisser passer. À l’image des nuages dans un ciel d’été.

Enfin, plus que jamais, il devient crucial de se réserver des plages de déconnexion totale, sans aucune intrusion numérique. Il est essentiel de se ménager des moments privilégiés, totalement déconnectés du numérique et des sollicitations extérieures, afin de se ressourcer pleinement et d’être véritablement présent aux êtres qui nous sont chers, loin des préoccupations et des pensées anxiogènes stériles. Une hygiène du temps long comme le souffle même de la vie.

 

Retrouver la sérénité d’esprit, une quête de longue haleine, mais ô combien précieuse

Loin d’être un combat perdu d’avance, réduire son fardeau de charge mentale relève ainsi d’une démarche globale et patiente, faite de multiples ajustements au long cours. Une quête vers plus de légèreté intérieure, à poursuivre avec persévérance et indulgence envers soi-même.

Car se libérer des carcans de la pression quotidienne n’est rien de moins qu’un chemin vers la conquête de son autonomie la plus profonde. Celle d’exister pleinement, dans l’ici et le maintenant, en dehors des anxiétés mortifères et des conditionnements aliénants. Une voie pavée de défis, certes, mais menant aux rivages paisibles où souffle enfin le doux zéphyr de la quiétude d’esprit.

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