La lutte contre la corruption à Madagascar est devenue un spectacle routinier, où tout le monde joue son rôle à merveille : les élites feignent l’indignation, les citoyens soupirent, et le système reste inchangé. Sur ce blog sur Madagascar, on sait que les discours se multiplient, mais les actes concrets brillent par leur absence. Tant que le corporatisme et les privilèges statutaires ne seront pas abolis, toute tentative de répression restera de la poudre aux yeux. La véritable lutte contre la corruption à Madagascar doit commencer par une réforme profonde des institutions et la fin des privilèges qui protègent les puissants.

 

La stratégie nationale de lutte contre la corruption : Un échec prévisible

La Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) 2015-2025 est, sans surprise, un échec. Et pour cause, comment instaurer la confiance de la population quand la corruption à Madagascar est alimentée par des immunités qui protègent les plus hauts responsables ? Tout ce joli monde profite du système mafieux bien huilé, où la lutte contre la corruption à Madagascar reste une promesse vide. Les immunités, les privilèges de juridiction et autres aberrations continuent de maintenir une impunité généralisée, rendant cette stratégie aussi efficace qu’un parapluie dans un cyclone.

 

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Le rôle ambigu des députés malgaches

A part se battre pour leurs propres intérêts, les députés malgaches ont un autre talent indéniable pour bousculer l’inaction. Ils ont systématiquement boudé les consultations organisées pour la nouvelle stratégie. Pourquoi ? Parce que la lutte contre la corruption à Madagascar est un serpent qui se mord la queue : personne ne veut être celui qui coupe la tête. Les consultations ? Boudées. Les réformes nécessaires ? Ignorées. Pourtant, ces mêmes députés ne se gênent pas pour affirmer, la main sur le cœur, leur engagement contre la corruption endémique à Madagascar. En réalité, ils sont les premiers à craindre de « créer un précédent » qui pourrait leur retomber dessus comme un boomerang. La protection mutuelle est la règle d’or : chacun veille à ce que personne ne brise le silence, de peur de se retrouver lui-même au banc des accusés. Et voilà comment l’impunité se perpétue, le tout avec un sourire de façade.

 

L’importance de lever les immunités et privilèges

Parlons de la Haute Cour de Justice (HCJ). Une belle invention sur le papier, mais en réalité, une coquille vide. Les immunités parlementaires sont comme une armure invincible qui permet aux corrompus de dormir sur leurs deux oreilles. Tant qu’elles resteront en place, la lutte contre la corruption à Madagascar restera une blague de mauvais goût. Lever ces immunités est un prérequis fondamental pour permettre une répression efficace des actes de corruption à Madagascar. Les députés doivent adopter des mesures pour rendre les responsables publics comptables de leurs actes, car sans justice, les discours ne sont que du vent. Mais pour cela, il faudrait d’abord qu’ils se mettent d’accord pour lâcher un peu de leur pouvoir, et ça, c’est une autre histoire…

 

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La fin du corporatisme comme condition sine qua non du changement

Le corporatisme est un mal endémique de l’appareil administratif malgache. Il empêche toute avancée significative dans la lutte contre la corruption à Madagascar. Tant que les élites continueront de protéger leurs intérêts et de bloquer toute réforme qui les mettrait en danger, rien ne changera. Ce système favorise l’impunité et décourage toute tentative de transparence. La fin du corporatisme est une condition sine qua non pour espérer un changement réel. Il est grand temps que les acteurs politiques malgaches se débarrassent de leurs privilèges, comme certains pays ont su le faire, afin de donner un nouvel élan à la lutte anti-corruption. La transparence et la responsabilité doivent devenir des valeurs centrales pour espérer voir un jour la fin de cette corruption endémique à Madagascar.

 

L’urgence d’une véritable réforme institutionnelle

La lutte contre la corruption à Madagascar passera par la fin du corporatisme et des privilèges statutaires. Tant que les députés continueront à faire la sourde oreille aux appels à la réforme, le statu quo persistera. La population malgache doit exercer une pression constante pour exiger de ses représentants qu’ils rendent des comptes. Sans cela, les belles promesses resteront des mots creux, et la corruption à Madagascar continuera à prospérer, bien à l’abri derrière le rideau opaque des immunités et de l’impunité.

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